Cette publication entend contribuer à l’élaboration d’un regard critique aux dynamiques qui émergent de la croisée des notions de numérique et de l’urbain. Les mots digital et polis servent de « ruse » pour déplacer le regard, sans l’enfermer dans des discours dominants ou des significations préconçues : la ville est prise en compte en tant que polis, c’est-à-dire celui qui serait le support actif d’un espace politique et social, et le numérique s’élargit à la notion de digitus, de l’empreinte digitale, où il serait possible de repérer la trace de l’humain, la présence du corps.
En organisant les contributions autour de quatre notions émergentes (communautés, compétences, données et réseaux), cet ouvrage mobilise une approche interdisciplinaire pour cerner la relation entre le numérique et l’urbain, le digital et la polis, en regardant aux acteurs concernés, aux échelles mobilisées, aux projets et projections, aux stratégies de développement économique, aux pratiques des citadins qui l’habitent… Il ne s’agira pas de décortiquer les enjeux techniques de dispositifs numériques singuliers, dans une approche techniciste, mais de suivre un questionnement anthropologique : dans un régime temporel conjugué au futur, l’intrusion des techniques du numérique en ville esquisse-t-elle une reconfiguration de l’espace politique, social et habité ?
AVEC LES CONTRIBUTIONS DE
Manola Antonioli, Roberta Bartoletti, Thierry Berthier, Letizia Chiappini,
Elanor Colleoni, Jérôme Denis, Nicolas Douay, Marianna D’Ovidio,
Daniel Gatica-Perez, Benoît Granier, Sophie Houdart, Olivier Kempf,
Jean-Baptiste Le Corf, Dafni Mangalousi, Lella Mazzoli, Muriel Michel-Clupot, Pierluigi Musarò, Jean-Bernard Nativel, Gwenaëlle Ogandaga,
Maryvonne Prévot, Pascal Robert, Serge Rouot, Salvador Ruiz-Correa,
Marie-Hélène Sa Vilas Boas, Rafael Sampaio et Darshan Santani.